L'année 1998. Nous étions
un petit groupe et nous travaillions
ouvertement au sein d'organisations plus vastes telles que le Mouvement des
Jeunesses Socialistes, qui recrutait des jeunes antifascistes à l'époque. Notre
journal se concentrait sur la nécessité de lutter contre le Front National, rejetant
à la fois la stratégies de petites
bandes clandestines combattant les fascistes et aussi celles de larges
campagnes antiracistes uniquement moralistes.
Vers la fin de l'année, les bombardements de la Serbie par l'OTAN ont fait la une des journaux. La majorité de la gauche et une bonne partie de l'extrême gauche ont refusé de s'opposer directement aux plans de l'OTAN, encourageant ainsi des illusions sur une OTAN prétendument humanitaire. La LCR a titré : "Ni OTAN ni Milosevic". Nous avons souhaité souligner que l'ennemi principal était bien l'OTAN, mais également que Milosevic et l'OTAN étaient les deux enfants d'un même système impérialiste international.